Revue de Presse
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Entretien avec Abdelkader Belaroui: lumière sur l’avenir, Belux et le CRASC éclairent la voie
Par Ghada Hamrouche -21/02/2024
Dans une démarche novatrice, Belux, leader de l’éclairage public en Algérie, vient de sceller une collaboration fructueuse avec le Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (CRASC). Abdelkader Belaroui, fondateur de Belux, partage sa vision audacieuse axée sur la recherche, l’innovation et la création d’une luminosité bienveillante pour les citoyens algériens. Cette entrevue dévoile les aspirations communes et les objectifs ambitieux visant à transformer l’éclairage public en une expérience urbaine éclairée, moderne et sécurisée.
24H Algérie : Vous venez de signer une convention avec le CRASC. Pourquoi ce besoin et quelles sont vos aspirations pour ce partenariat ?
Abdelkader Belaroui : Nous faisons appel à des compétences, à des chercheurs, pour nous aider à mieux réfléchir et à trouver des idées innovantes pour améliorer les futurs produits de l’Algérie de demain. Le partenariat signé avec le CRASC aujourd’hui permet à Belux d’avancer à la lumière du savoir que lui confèrent les chercheurs. On ne peut pas évoluer seuls ; si nous ne sommes pas à l’écoute des chercheurs, des universités et des centres de recherche, ils doivent nous guider vers le développement et l’initiative. Avec leur contribution, Belux et d’autres entreprises que nous souhaitons voir emprunter le même chemin peuvent aller plus loin pour le confort urbain. Les temples du savoir doivent nous guider à investir justement pour les besoins du citoyen et la ville d’aujourd’hui et de demain.
Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés ?
Il n’y a plus, en fait, que l’éclairage. Aujourd’hui, on n’appelle plus cela éclairage public, mais mobilier lumière. L’éclairage devient un meuble de la rue, et c’est ce meuble de la rue qui crée le confort urbain. Il est indispensable aujourd’hui de meubler ces artères pour que les citoyens et les citoyennes, ainsi que leurs familles, puissent profiter de l’espace urbain, d’autant plus qu’aujourd’hui, avec le changement climatique – l’année 2023 était l’année la plus chaude de l’histoire – la population algérienne va vivre beaucoup plus à l’extérieur et passer des moments nocturnes. C’est pourquoi il est nécessaire d’améliorer la qualité de la vie nocturne, surtout ce que nous appelons dans le secteur de l’éclairage, transformer les lieux en touristification nocturne.
Belux est une entreprise citoyenne qui s’inscrit dans plusieurs opérations de parrainage dans les domaines universitaires, emplois et entrepreneuriat. Quelles sont vos aspirations à travers ces démarches ?
Belux est depuis plusieurs années à l’initiative. Lorsque l’ancien chef du Gouvernement M. Mouloud Hamrouche a créé le premier salon de l’entrepreneur, nous avons activé pour créer des futurs entrepreneurs pour la gestion de la ville et la gestion du mobilier urbain, notamment l’éclairage public. Nous avons toujours cherché à accompagner les jeunes qui franchissent leurs premiers pas dans le monde de l’entrepreneuriat et des métiers qui gravitent autour de l’éclairage public.
Que représente Belux aujourd’hui dans le monde de l’éclairage public national et régional ?
Belux est la première entreprise privée depuis l’indépendance. Elle est née dans un contexte difficile et a franchi un parcours dans un environnement globalement hostile à l’initiative privée, mais nous avons beaucoup appris au fil des années grâce à notre participation aux salons et expositions internationales, ma participation dans les associations internationales liées à la ville et liées essentiellement à l’éclairage jusqu’au démarrage en 1989 d’une belle initiative internationale. Des grands hommes que j’ai connus dans le monde de la lumière et qui ont créé les fêtes de la lumière de la ville de Lyon. À partir de 1989, nous sommes parvenus avec les Lyonnais jusqu’à créer LUCI qui est à ce jour l’Association des villes lumières à travers le monde. La lumière, qui est au cœur de notre métier, est un élément stratégique et déterminant de l’urbanisme. Elle accroît le sentiment de sécurité pour les habitants des lieux. Elle est un vecteur d’intégration sociale et valorise de nombreux programmes de réhabilitation.
Mobilier urbain : le confort des habitants comme priorité
Par SI Merabet Nour Eddine
Après avoir établi une collaboration avec le Centre de recherche en Anthropologie sociale et culturelle (Crasc) à Oran la semaine dernière, le fondateur de Belux, M. Abdelkader Belaroui, s'est rendu à Tiaret. Son objectif était de rencontrer les étudiants porteurs de projets, le mouvement associatif local et certains bureaux d'études afin de partager sa vision axée sur la recherche, l'innovation et la création dans le domaine de l'éclairage des espaces urbains dans les villes. Selon M. Belaroui, l'éclairage urbain ne se limite plus à sa fonction traditionnelle. Aujourd'hui, on parle de mobilier lumière plutôt que d'éclairage public. La lumière devient un élément essentiel du mobilier urbain, contribuant ainsi au confort des citoyens. Il est crucial de meubler ces espaces pour que les habitants et leurs familles puissent pleinement profiter de l'environnement urbain. L'éclairage bien conçu offre à la ville une qualité de vie apaisante et améliorée, sans pour autant compromettre les ressources. Il s'agit d'adopter des solutions durables et économes en énergie, tout en créant des ambiances lumineuses attrayantes et sécurisantes. Abdelkader Belaroui, fort de son expertise dans le domaine de l'éclairage, a partagé ses connaissances et ses idées novatrices avec les étudiants, les associations locales et les bureaux d'études présents lors de sa visite à Tiaret. La collaboration entre Belux et le Crasc ouvre ainsi de nouvelles perspectives pour la recherche et le développement de solutions d'éclairage urbain adaptées aux besoins de la ville et de ses habitants. Cette initiative vise à renforcer la qualité de vie des citoyens en créant un environnement urbain accueillant, esthétique et sécurisé, tout en préservant les ressources et en adoptant des pratiques durables.
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En Algérie, la quête « d’une ville compétitive, attractive et durable » est un objectif encore lointain
par Fayçal Métaoui -22/02/2024
Plusieurs experts ont fait le constat des problèmes liés à l’urbanisme et se sont interrogés sur « la ville de demain » en Algérie, lors d’un débat organisé, mardi 20 février 2024, à l’hôtel Royal à Oran, par l’entreprise privée Belux et le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), sur le thème de « Qualité de vie et compétitivité de la ville : réalité et perspectives pour les villes algériennes ».
Maha Messaoudene, enseignante à l’Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme d’Alger (EPAU), a d’abord parlé de la concurrence entre les villes pour atteindre les standards internationaux et améliorer l’attractivité et la qualité du cadre de vie. « Une ville compétitive s’identifie par rapport à sa capacité d’attirer le plus d’habitants , d’investisseurs, d’entreprises et de touristes. A l’échelle mondiale, se sont développés plusieurs palmarès pour mesurer l’attractivité, la qualité et la compétitivité des villes. Les premiers ranking cities (classement) sont apparus dans les années 1970 en France, se sont étendus ensuite à des études internationales menées par des cabinets de conseil et des organismes tels que le Forum économique mondial, Heritage Foundation ou la Banque Mondiale », a-t-elle précisé.
Selon elle, les deux critères pris en compte sont le pouvoir d’achat et la qualité de vie. Elle a cité le classement Mercer 2023 de la qualité de vie dans les villes. Les métropoles européennes, canadiennes et australiennes arrivent en tête de ce classement. « L’Algérie est à la 189ème place de ce classement mondial sur 241. On a encore des efforts à mener », a alerté Maha Messaoudene.
Hassi Messaoud, la ville paradoxale
Elle a indiqué qu’une ville compétitive est celle qui apporte à ses entreprises et ses industries des solutions pour « développer l’emploi, augmenter la productivité et accroître les revenus de ses habitants ». La « ville compétitive » doit donc être performante sur le plan économique.
« La notion de compétitivité s’est élargie pour être évaluée à la qualité du cadre de vie et la dimension environnementale. On entend par qualité de cadre de vie, l’offre en termes de logement, de transport, de culture, d’éducation, d’innovation, de santé, de sécurité, et globalement, de tous les services urbains. La dimension environnementale se rapporte aux ressources naturelles, écologiques et toutes les actions menées par une ville pour créer un cadre propre et durable. On ne peut se baser uniquement sur l’aspect économique. Par exemple, Hassi Messaoud est une ville attractive sur le plan économique, mais elle ne l’est pas sur le plan résidentiel. La plupart des gens qui travaillent à Hassi Messaoud habitent ailleurs », a-t-elle expliqué.
Elle a précisé qu’en Algérie, la compétitivité est un enjeu national stratégique inscrit dans le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT). En 2013, l’Agence nationale à l’aménagement et à l’attractivité des territoires (ANAAT) a été créée « pour suivre et évaluer l’application de ce qui est prévu dans ce schéma ».
« L’objectif est de mettre en place une ville algérienne qualitative, compétitive, attractive et durable, capable de répondre aux besoins de ses habitants et aux mutations productives ainsi que de contribuer à une véritable culture et identité urbaines. Cet objectif se traduit par un ensemble d’actions stratégiques telles que la promotion d’une ville durable, le renouvellement de la forme urbaine, l’adaptation de la ville aux exigences des activités économiques, la préservation et la valorisation de l’écosystème urbain, la lutte contre les exclusions et la marginalisation et la mise à niveau des zones urbaines à handicap », a détaillé l’enseignante de l’EPAU. Et de s’interroger : « Mais, quel est réellement l’état des villes algériennes ? Sont-elles qualitatives et compétitives ? ».
« Des villes ex nihilo, des villes informelles »
Selon elle, les villes anciennes, « précoloniales, coloniales », souffrent d’un dépérissement, sont malmenées par le temps et par l’évolution des besoins, des pratiques et des modes de vie. Elle a estimé que ces villes nécessitent des opérations de revitalisation pour être qualitatives, saines et compétitives.
« L’intervention dans ce type de villes est délicate puisque les sites sont déjà occupés. En Algérie, il existe aussi les villes Ex nihilo, la ville éclatée, celle de l’urbanisme contemporain. Et, il y a aussi la ville autoconstruite et la ville fonctionnaliste. Ces villes se développent en marge de la ville-mère, en périphérie et contribue à l’émergence de nouvelles centralités urbaines, certaines aspirent à être promues à un nouveau rang en devenant autonomes », a-t-elle souligné.
Une ville informelle se développe, d’après elle, dans les interstices urbains défiant l’autorité publique. « Dans ces quartiers, les règles élémentaires d’architecture et d’urbanisme et les règles sociales et économiques sont outrageusement bafouées au point de provoquer un désordre spatial, social, esthétique qui contribue à un certain nombre d’incohérences telles que la perte d’urbanité, la montée de l’informel, la spéculation foncière et immobilière, l’étalement spatial au détriment des terres agricoles, la concentration dans les grandes villes, la perte de la qualité paysagère, la perte de l’identité des bâtiments et la pollution visuelle. Pourtant, l’Etat a déployé beaucoup d’efforts pour atténuer les difficultés et augmenter l’offre urbaine et améliorer la qualité du cadre de vie », a constaté Maha Messaoudene.
« Urbanisation durable »
Mohamed Srir, enseignant à l’EPAU également, a précisé, pour sa part, que la ville durable est celle qui offre une qualité de vie à ses habitants sans mettre les ressources en danger.
« Une ville qui prend en compte le bien être urbain, social, sanitaire, culturel, écologique. Il y a aussi l’attractivité économique et l’adaptation aux changements climatiques. Parmi les objectifs de la ville durable est d’atteindre la neutralité carbone. Chaque année, nous avons des problèmes d’inondations et de sécheresse en Algérie (…) En Algérie, on fait beaucoup de diagnostics sans passer à l’action », a-t-il dit.
Le référentiel pour faire des évaluations reste, selon lui, « l’Agenda 2030 », un programme de développement durable des Nations Unies basé sur 17 objectifs (ODD). « Il s’agit d’un ensemble de défis : supprimer la pauvreté, lutter contre la faim, accès à la santé et à l’éducation de qualité, l’égalité entre les sexes, l’accès à l’eau propre, recours aux énergies renouvelables, etc. L’objectif numéro 11 est relatif aux villes et aux communautés durables. L’Agenda 2030 insiste sur les mécanismes d’intervention qui font appel aux politiques publiques urbaines nationales et locales », a souligné Mohamed Srir.
Il a rappelé qu’en Algérie, la première loi qui a intégré la notion de « développement durable » date de 2001. D’autres lois ont pris en compte cette notion après (villes, environnement, énergie, le littoral, etc). « L’arsenal juridique algérien est large et diversifié. Le cadrage juridique est là pour mettre en œuvre la durabilité au niveau urbain. Le Conseil du gouvernement chapeaute la stratégie nationale de mise en œuvre des objectifs de développement durable à travers un comité intersectoriel. Ce comité définit la feuille de route pour réaliser les ODD, l’Algérie étant signataire de l’Agenda 2030 depuis 2015. Il est important que le privé algérien et la société civile soient associés à cette démarche », a-t-il rappelé.
Il a indiqué que l’Algérie a tracé des priorités : « logement, urbanisation durable, les risques, l’impact environnemental lié à la gestion des déchets, la réduction de la pollution et l’accès aux espaces verts ».
« La ville, c’est l’endroit où sédentarisent les hommes depuis 70.000 ans »!
L’architecte, urbaniste et scénographe Halim Faidi a, pour sa part, posé plusieurs questions lors de son intervention : « Quel est notre ADN ? Qui sommes-nous ? D’où nous venons ? Et comment réagissons-nous ? Depuis 2001, on a isolé le génome humain et on a compris que la culture passait dans l’ADN. Il faut qu’on parle d’identité, s’interroger sur notre espace géographique et historique. Le plus grand danger est de penser que nous avons raison ».
Il a appelé à faire le bilan de toutes les disciplines pour que le regard scientifique soit complet. « La vie est une chaîne de valeurs. Dès lors que la chaîne est rompue, vous vous retrouvez avec des chaînes de savoir et de pouvoir qui sont autonomes, ne sont pas connectées. Or, la ville, c’est la transdisciplinarité, c’est l’endroit où sédentarisent les hommes depuis 70.000 ans. Nous vivons dans le futur proche, la génération qui arrive derrière le vit plus rapidement », a-t-il noté.
Et de poursuivre : « A quoi sert la ville ? Quelle est la différence entre la ville et la campagne ? Comment définir un urbain, rural et un rurbain. La ville est un ensemble vivant traversé par des flux financiers, culturels, événementiels. Oran a été traversée, en 2022, par le flux des Jeux méditerranéens. Qu’avons-nous retenu de ce flux ? Avons-nous retenu tous les enseignements ? Les événements permettent de travailler ensemble. Il faut poser une règle principale : mettre l’être humain au centre de tous les dispositifs. Les gens font la ville, pas le contraire. Pour faire un établissement humain, il faut réunir cinq éléments : la route, la terre, le feu, l’eau et l’homme ».
« Nous avons donc contribué à créer les premiers Etats-nations dans le monde »
Halim Faïdi est revenu sur l’Histoire et sur l’identité des Algériens. Des Algériens qui font partie de l’Afrique. Un continent qui a 15.000 ans de profondeur historique. « La plus ancienne bibliothèque au monde est à Tombouctou, pas à Oslo. Et 3000 à 5000 ans de profondeur historique et culturelle est au Nord de l’Afrique. La France, le dernier colonisateur de l’Algérie, n’a que 1500 ans de profondeur historique. En Algérie, il existe des ports phéniciens. Nous avons donc contribué à créer les premiers Etats-nations dans le monde. Les Vandales, les Romains et les Ottomans sont passés aussi. L’intérêt que nous avons à nous inscrire dans ce que nous fûmes, nous permet de ne pas nous isoler dans une seule figure, celle de dire que nous sommes arabes, que nous appartenons à l’arabité. L’Algérie est une vieille terre avec plein de cultures emmêlées. La Méditerranéen est le lieu de tous les passages. Le partage fait l’évolution de la société. La ville est le parfait réceptacle du partage : l’école, le supermarché, la route… », a-t-il dit.
D’après lui, la ville numérique est en train de s’installer face à la ville physique. « Elle lui prend les services et a les mêmes codes sociaux. Dans cette ville numérique, on peut entrer, sortir, acheter, vendre, apprendre, communiquer, enseigner…Que vont devenir les villes ? Les espaces de travail ? On circule plus, on consomme plus d’énergie, on pollue plus », a-t-il alerté.
Selon lui, les architectes de demain seront ceux d’internet qui vont recréer les espaces sociaux et d’échange à l’intérieur de la toile. « Il faudra revoir les paradigmes. Nous sommes tous augmentés. Porter des lunettes, c’est une manière d’augmenter la vue. Le téléphone portable est une prothèse délocalisée du cerveau. On compte sur le téléphone pour mémoriser les numéros. Nous entrons dans une ère d’hyper connectivité, notre cerveau est déjà en conditionnement pour accepter l’hybridité », a-t-il averti.
« En quinze ans, la population urbaine en Afrique va passer de 400 millions à 1,2 milliards. Ce qui les attend, c’est la non vie (des blocs de bâtiments). Je suis un numéro (d’appartement), je passe par une cage pour prendre un bloc et j’habite dans une cellule. C’est un langage carcéral. Les gens ont besoin d’espaces partagés comme la rue, la ruelle, la place… », a-t-il ajouté.
Halim Faidi a cité Ghardaïa, comme un modèle de développement durable depuis 3000 ans, et où se trouve Ksar Tafilelt, « première ville éco citoyenne dans le monde », un projet lancé en 1997. Ahmed Nouh est le fondateur de sa ville où les matériaux locaux sont utilisés pour la construction comme la pierre, la terre, le plâtre, la chaux, à la place du béton.
BELUX Éclairage et le CRASC conjuguent leurs expertises pour repenser la ville algérienne
22 février 2024 à 18:21
ORAN – À l’occasion de la Journée de la ville (20 février 2024), l’entreprise BELUX Éclairage et le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) ont signé un partenariat inédit. Celui-ci vise à évaluer, puis à valoriser, l’impact de la lumière, et de l’éclairage public en particulier, sur les villes.
La conclusion de ce rapprochement entre BELUX et le CRASC a eu lieu au cours d’une journée d’étude sous le thème « Qualité de vie et compétitivité de la ville : réalité et perspectives pour les villes algériennes », que l’entreprise a organisé le mardi 20 février à l’Hôtel Royal d’Oran.
Plusieurs architectes de renom et professeurs d’université ont donné des conférences sur la thématique de la ville algérienne et des défis auxquels elle fait face, lors de cette convention. Citons, à titre d’exemple, l’architecte-urbaniste Halim Faidi, Maha Messaouden et Srir Mohamed, tous deux enseignants à l’EPAU (Alger).
Rendre les villes algériennes plus agréables à vivre
Les débats se sont concentrés sur la façon de repenser les villes algériennes, notamment celles de l’intérieur et du Sud, qui souffrent de marginalisation, de mauvaise planification, d’une expansion urbaine incontrôlée, et de la diminution, voire l’absence, des espaces verts.
En fin de compte, les différents experts ont estimé, d’un commun accord, que les efforts des collectivités locales, des entreprises, des urbanistes, mais aussi des citoyens, doivent converger pour rendre les villes algériennes plus compétitives et plus attrayantes, qui offre un cadre de vie agréable.
Ces efforts collectifs sont d’autant plus nécessaires dans un monde qui est, d’une part, de plus en plus concurrentiel, et de l’autre, de plus en plus instable et où la gestion de l’énergie constitue un enjeu primordial depuis l’épisode du covid-19 et le déclenchement du conflit Russie-Ukraine.
Belux Éclairage et le CRASC : une collaboration inédite pour comprendre l’éclairage urbain de demain
Par Kamel Lamy -24/02/2024
Belux Éclairage et le CRASC viennent de conclure une convention accord à Oran, suscitant des interrogations sur le lien entre un fabricant de mobiliers d’éclairage urbain et un institut de recherche en anthropologie sociale. Hanifi Belaroui, directeur général de Belux, clarifie : « Cet accord marque le début d’une collaboration amorcée il y a plusieurs mois, formalisée aujourd’hui à l’occasion de la journée nationale de la ville. Il s’agit d’une alliance entre un acteur économique du secteur de l’éclairage et un centre de recherche. En tant qu’entreprise spécialisée dans l’éclairage, nous nous associons à eux en tant que producteurs de connaissances. Ensemble, nous réfléchissons aux nouveaux défis mondiaux et nationaux. »
En investissant dans la recherche sociale, Belux Éclairage semble reconnaître l’importance de comprendre les besoins et les comportements des populations dans l’aménagement et l’utilisation des espaces urbains. Visiblement cette collaboration vise à intégrer une dimension sociale et culturelle dans le développement des solutions d’éclairage, afin de mieux répondre aux attentes des communautés locales et d’optimiser l’impact des projets d’éclairage sur leur qualité de vie.
L’éclairage demeure en effet un élément crucial dans nos espaces urbains. Mais nos villes sont-elles suffisamment éclairées ? « Comme partout dans le monde, certaines villes sont bien éclairées tandis que d’autres le sont moins. En Algérie, les autorités ont consenti d’importants efforts pour adopter les nouvelles technologies, telles que la LED et le solaire. Cependant, comme pour toute nouveauté technologique, des ajustements peuvent être nécessaires au début », explique Hanifi Belaroui.
Aujourd’hui, la question de l’économie d’énergie et de l’énergie propre est cruciale. « La dimension de l’économie d’énergie fait partie intégrante de notre réflexion depuis notre transition vers la LED », précise Belaroui. Nous avons remplacé les anciens luminaires conventionnels (sodium, iodure métallique, etc.) par des luminaires LED offrant une efficacité énergétique supérieure. L’économie d’énergie repose sur des luminaires de qualité et une durée de vie prolongée (la LED garantit au moins 50 000 heures, soit l’équivalent d’une dizaine d’années d’utilisation).
Quant à l’avenir de l’éclairage urbain, Hanifi Belaroui affirme : « Nous sommes passés de l’électricité à l’électronique. Cette évolution ouvre la voie à des économies d’énergie substantielles et tangibles. » Il évoque également l’émergence du « smart-lighting » et des « smart cities », avec des applications intégrées dans certains luminaires permettant de contrôler l’éclairage via un smartphone et d’obtenir des informations sur la température, la pollution de l’air et la circulation. Désormais, les réverbères ne seront plus regardés de la même manière.
وهرانا..اتفاقية سوسيواقتصادية لتثمين البحوث العلمية و تحسين مستوى و نوعية الحياة
نظم مركز البحث في الأنثربولوجيا الإجتماعية و الثقافية بالشراكة مع شركة بيلوكس يوما دراسيا حول المدينة المصادف ل20 فيفري من كل سنة.
يهدف هذا اليوم الدراسي إلى إثارة نقاش واقعي حول المدن الجزائرية عامة و وهران خاصة.
في هذا الصدد تم ابرام اتفاقية إطار بين مجمع ” بيلوكس” و مركز البحث “كراسك” قصد تثمين البحوث العلمية و مرافقة البحث العلمي و الباحثين و اثراء قسم المدن و الاقاليم بالمركز.
هذه الاتفاقية إطار سوسيواقتصادية الأولى للكراسك مع متعامل اقتصادي التي ستعود بالنفع على المجتمع.
الطرح الأنتروبولوجي لموضوع الإنارة العمومية في المدينة و مدى اهميتها في توفير البيئة المناسبة للعيش ، ما جعل المتعامل الإقتصادي بيلوكس و مركز البحث كراسك يخودان هذا الموضوع بعين الإعتبار بغية ضمان نمو اقتصادي و توفير فرص عمل و تحسين مستوى و نوعية الحياة.
و منه ، موضوع الإنارة العمومية موضوع يثير الكثير من المسائل الجمالية و اطر للتفكير و محل اهتمامات بحثية ، حيث يرى المختصين و الباحثين في المجال أنه يجب ان تتلاقى جهود الكل لجعل مدننا أكثر جاذبية و تطلعا للأمام في بيئة معيشية أكثر متعة ، في حين تسعى العديد من المدن إلى ان تكون مدنا تنافسية من المحلي إلى الوطني إلى الدولي
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بلكدروسي عصام.
Débat sur la ville à Oran: « Grâce à l’éclairage, l’Algérien redécouvre son pays la nuit »
Par Fayçal Métaoui -21/02/2024
« Qualité de vie et compétitivité de la ville : réalité et perspectives pour les villes algériennes » était le thème d’un débat organisé, mardi 20 février 2024 à l’hôtel Royal à Oran, par l’entreprise privée Belux et le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC).
Une convention de coopération a été signée, à la faveur de cette rencontre entre Belux, une société spécialisée en fabrication et distribution de mobilier lumière et urbain, et le CRASC. « Le but de cette convention est un échange d’expertise et de mise en pratique de nos connaissances. Nous avons déjà travaillé et fait des recherches sur les espaces urbains, sur les villes, sur la toponymie », a précisé à 24 H Algérie Abdelkrim Hamou, directeur de l’unité de recherche sur la culture, la communication, les langues et les arts (UCCLA) du CRASC.
Il a rappelé les instructions du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour que les établissements universitaires collaborent avec les partenaires économiques et sociaux « dans l’intérêt du pays et du citoyen ».
« C’est la première pierre d’un édifice. Le rapprochement avec le CRASC a commencé depuis plusieurs mois, formalisé aujourd’hui par cette convention. Le CRASC a de la matière grise et des capacités scientifiques et les ressources humaines pour pouvoir analyser et décortiquer les problèmes socio-économiques de la ville », a indiqué, pour sa part, Hanifi Belaroui, directeur général de Belux.
« De nouveaux angles, sous la lumière »
Hanifi Belaroui a, dans l’allocution d’ouverture, estimé que les recherches élaborées par les scientifiques du CRASC ont « grandement contribué à analyser puis à générer les comportements sociaux-économiques en rapport avec notre société ». Il est revenu sur les leçons laissées par la crise sanitaire de Covid-19, entre 2019 et 2021, comme l’apprentissage du travail à distance, la distanciation sociale, la solidarité…
« La générosité généralisée dans tout le pays a fait naître des pratiques sociales longtemps occultées mais effectives car faisant partie de notre patrimoine national. Les déplacements dans le cadre de l’approvisionnement des populations en difficulté ont permis de (re)découvrir notre riche patrimoine mobilier et immobilier. Le besoin d’espaces de détente et de repos a permis également de découvrir ce que notre pays recèle de magnificences. L’Algérien a redécouvert sa ville sous de nouveaux angles, sous la lumière », a-t-il constaté.
Il a évoqué l’occupation nocturne des espaces publics, le besoin de lumière pour la sécurité et la mise en valeur « le riche patrimoine national ». « Grâce à l’éclairage, l’Algérien redécouvre son pays la nuit. Les monuments qu’il côtoie quotidiennement apparaissent avec plus de beauté et de somptuosité. Le réverbère a rehaussé la valeur de nos monuments, de nos places. L’histoire de nos espaces publics est contée de nuit. La lumière réveille et éveille. Dans ce contexte, Belux, opérateur responsable et citoyen, s’interpelle pour répondre aux nouvelles aspirations des populations et asseoir une démarche éco-responsable pour que l’éclairage soit inscrit dans une processus hautement économique », a souligné Hanifi Belaroui en rappelant que Belux célèbre ses cinquante ans en 2025.
Les centres urbains se sont, selon lui, métamorphosés en espaces de consommation multiformes notamment la nuit. Il a estimé que le futur travail avec le CRASC va permettre de dégager des pistes de réflexion et trouver des solutions pour que « la lumière soit un élément de rassemblement social et de croissance économique ».
LIRE AUSSI: Lumière sur l’avenir : Belux et le CRASC éclairent la voie
« La route vers l’Afrique… »
Il a insisté sur « la nécessaire recomposition » de l’espace urbain algérien pour répondre aux attentes de la jeune population « éprise d’ouverture ». « La ville de demain commande de nouveaux attributs tant sociaux qu’économiques. Elle annonce de nouvelles pratiques qu’il s’agit d’encadrer. L’autre dimension que notre pays endosse la responsabilité d’assumer est cette route vers l’Afrique, celle qui créera inéluctablement des espaces urbains sous les latitudes particulières répondant à des pratiques sociales ancrées. Il s’agira, dans ce contexte, de répondre à une double demande sociale et économique sans dénaturer l’écosystème et en le valorisant pour augmenter son attrait. Cette route vers l’Afrique, ces territoires à traverser, les réponses aux populations en termes de traitements des espaces et la matérialisation de schémas économiques attendent de nos analyses des solutions. Elles devront être l’émanation de riches études et de beaucoup de perspicacité pour refléter la réelle volonté de construire la route de l’Afrique avec l’indispensable site urbain le long de son tracé », a-t-il précisé.
Journée nationale de la ville
Hamza Bachiri, chercheur au CRASC, qui a modéré le premier panel de conférences durant la journée organisée à Oran, a rappelé que l’Algérie célèbre la journée nationale de la ville le 20 février de chaque année.
« C’est donc une occasion d’évoquer la question de la ville. Le département « Villes et territoires » du CRASC fait des études sur la ville en collaboration avec les architectes, les géographes, les sociologues, les artistes et les hommes de lettres. Nous voulons donc partager notre capital de connaissance avec une société économique leader qui travaille pour améliorer les conditions de vie dans les villes algériennes. L’objectif de la recherche scientifique est également l’amélioration des conditions de vie du citoyens », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « La majorité de nos citoyens habitent dans la ville. C’est aussi l’option choisie par l’Etat Algérien, celle de faire des centres de recherches, une locomotive de développement économique et de la création de la richesse dans le pays ».
La ville doit, selon lui, être attractive pour les jeunes. « Elle doit contenir toutes les idées créatives, les entreprises économiques, les espaces de divertissement… », a-t-il souligné . Il a précisé avoir pris la parole au nom de Ammar Manaa, directeur du CRASC, qui n’a pu être présent, « en raison d’obligations professionnelles à Alger ».
Plusieurs thèmes ont été abordés lors de cette journée : «
la ville algérienne face aux défis de la compétitivité », « la ville algérienne
et le nouvel agenda urbain 2030 », « villes intelligentes : rôle économique et
compétitivité », « la ville algérienne aujourd’hui ou la ville étirée : une
urbanisation dispendieuse en énergies », « la ville dans un futur proche »..
Journée nationale de la ville: La compétitivité en débat
Hamza B.
.
A l’occasion de la Journée nationale de la ville, qui coïncide avec le 20 février de chaque année, une journée d’étude placée sous le thème « Qualité de vie et compétitivité de la ville, quelle réalité et perspectives pour les villes algériennes ? » a été organisée, hier, à l’hôtel « Royal » par le Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (CRASC) et la société BELUX. Cet événement a vu la participation de plusieurs chercheurs et spécialistes qui ont débattu sur ce nouveau concept de compétitivité des villes algériennes.
Repenser la ville
Espace urbain : La ville algérienne face au défi de la compétitivité
De notre envoyé spécial à Oran : Lyes Mechti
Des urbanistes et spécialistes en anthropologie urbaine ont appelé, mardi à Oran, à engager des études visant à approfondir la réflexion autour des villes algériennes, notamment de l’intérieur du pays et du Sud qui souffrent de mauvaise planification et d’une expansion urbaine anarchique. Leur attractivité, réduite au plus bas niveau en raison de diverses tensions exercées sur elles, pourrait très bien s’améliorer grâce au potentiel dont elles jouissent, pour peu que le développement durable soit au rendez-vous.
Intervenant lors d’une journée d’étude sous le thème «La qualité de vie et compétitivité de la ville algérienne : réalité et perspectives», organisée conjointement par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) et le groupe privé Belux Eclairage, des experts dans le domaine de l’urbanisme ont indiqué que les villes algériennes ont évolué d’une manière qui n’a pas permis d’encadrer le territoire dans une vision de compétition. Selon eux, elles ne réunissent pas encore toutes les conditions pour jouer le rôle de métropoles internationales, du fait qu’elles ne disposent pas encore suffisamment de fonctions, d’activités et de services.
«On n’y trouve pas assez d’espaces bien aménagés et bien éclairés offrant les services et les prestations nécessaires aux habitants», soulignent les experts. Ils affirment que de nouveaux espaces urbains fragmentés ont émergé en rupture avec la ville existante, engendrant des dysfonctionnements au niveau de la gestion de ces ensembles urbains. Les villes algériennes se sont vu alors marquer par des transformations considérables, se traduisant par des «reconfigurations socio-spatiales, une altération de l’identité urbanistique et des mutations urbaines non maîtrisées». D’où la nécessité d’intervenir sur les facteurs qui ont fait que les conditions de compétitivité de ces villes ne soient réunies et que leur attractivité soit réduite presque à néant.
L’alliance recherche-entreprise
Pour le président du conseil scientifique du Crasc, le Dr. Mustapha Medjahdi, «le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle s’est toujours préoccupé des questions relatives au développement de nos agglomérations, à travers des études et des réflexions faites autour de certaines grandes villes du pays, dont Alger, Tizi Ouzou, Oran et Constantine».
Selon lui, le rapprochement entre les chercheurs et les opérateurs économiques est fortement souhaitable, afin que «les solutions proposées par les scientifiques aux différents problèmes urbains vécus par la ville puissent être mises en œuvre par les entreprises économiques». C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, le Crasc a procédé, lors de cette rencontre, à la signature d’une convention de partenariat avec le groupe Belux portant sur la valorisation des résultats de la recherche en sociologie et en anthropologie, afin de faire bénéficier les villes algériennes et ses habitants de projets concrets.
Hamza Bachiri, chercheur permanent et chef de la division villes et territoires au Crasc, a estimé que cette journée d’étude est une occasion pour mettre en place une coopération entre un établissement de recherche public et une entreprise privée. «Cette rencontre est une plateforme qui représente une ouverture sur les thématiques de la ville algérienne qui enregistre plusieurs changements et une véritable dynamique qui influe sur la vie du citoyen», a-t-il affirmé.
De son côté, le cogérant du groupe Belux, Hanifi Belaroui, a assuré que l’accord de partenariat conclu avec le Crasc devra permettre de traiter d’innombrables axes de réflexion au sujet de la ville et y apporter «des solutions pour que la lumière soit cet élément de rassemblement social, mais aussi de croissance économique». Selon lui, notre espace urbain doit être recomposé nécessairement avec les attentes de notre jeune population éprise d’espace et d’ouverture.
«La ville de demain commande de nouveaux attributs tant socio qu’économiques et annonce des nouvelles pratiques qu’il s’agit d’encadrer», souligne Belaroui. Et d’évoquer les futurs sites urbains le long du tracé de la Route transsaharienne, précisant qu’il s’agira, dans ce contexte, de répondre à une double demande, sociale et économique, sans dénaturer l’écosystème des territoires traversés. «Cette route vers l’Afrique attend de nos analyses des solutions. Elles devront être l’émanation de riches études et de beaucoup de perspicacité», a-t-il conclu.
Hanifi Belaroui, cogérant de Belux : «L’éclairage urbain obéit à des normes internationales»
De notre envoyé spécial à Oran : Lyes Mechti
Le cogérant du groupe Belux, Hanifi Belaroui, nous livre, dans cet entretien, son avis sur l’état de l’éclairage urbain des villes algériennes. Il explique que les études préliminaires des projets d’éclairage sont importantes pour déterminer les niveaux d’éclairement des endroits ciblés.
Pourquoi Belux s’intéresse-t-il, comme il le fait aujourd’hui avec le Crasc, à l’anthropologie urbaine ?
Ce genre de rencontre thématique n’est pas nouveau pour nous. Nous avons eu à organiser par le passé des journées d’étude sur des thèmes économiques et à participer à des salons thématiques nationaux et internationaux. Avec le Crasc, nous avons ouvert un chantier de coopération, depuis plusieurs mois déjà. A l’occasion de la Journée nationale de la ville, nous avons décidé de concrétiser notre coopération par la signature d’une convention pour formaliser ce rapprochement entre un centre de recherche et un opérateur économique.
C’est dans le but de trouver une symbiose entre deux entités qui souhaitent contribuer à la résolution des chamboulements que la ville est en train de subir, particulièrement après la période de la pandémie de la Covid-19 et l’impact qu’elle a eu entre autres sur les déplacements des citoyens et les habitudes de leur vie quotidienne. Le retour du tourisme nocturne, perdu depuis plusieurs années, et le besoin exprimé en éclairage nous a incité à engager une réflexion sur certains aspects socioéconomiques de la ville. Avec le Crasc, nous cherchons à étudier ces aspects, les comprendre et proposer des solutions afin de les mettre en valeur.
En tant que professionnel de l’éclairage, comment voyez-vous aujourd’hui la place de la lumière dans nos villes ?
D’une manière générale, dans tous les pays du monde, on trouve des zones qui sont mieux illuminées et éclairées que d’autres, des zones qui sont un peu négligées, et d’autres sur lesquelles les autorités locales mettent plus l’accent du fait qu’elles soient stratégiques sur les plans économique, sécuritaire et autres. Nos villes n’échappent pas à cette règle. Mais ce qui est sûr, c’est que les pouvoirs publics, depuis de nombreuses années, ont fourni de grands efforts et consacré de gros budgets pour passer à de nouvelles technologies d’éclairage comme la LED et le solaire qui, techniquement, permettent de faire de grandes économies d’énergie.
Il faut dire cependant que ces nouvelles technologies ne sont pas toujours parfaitement maîtrisées, d’où le constat fait de certains endroits et certaines zones qui sont soit excessivement éclairées, soit mal éclairées. Mais nous pouvons aussi trouver des endroits parfaitement éclairés. Cela renvoit bien entendu à l’importance de l’étude préliminaire des projets d’éclairage.
Que propose Belux dans ce sens?
On propose d’abord une capitalisation de 50 ans d’expérience. Dans le domaine de la formation, par exemple, nous avons signé, déjà en 2002, une convention avec le ministère de la Formation professionnelle pour former gratuitement les techniciens des collectivités locales et inclure l’éclairage dans les modules de formation.
Faudrait-il opter pour la gestion déléguée pour mieux éclairer nos villes ?
Ce n’est pas l’unique moyen de parvenir à une meilleure gestion de l’éclairage public. Mais il faut avouer que la gestion déléguée s’est bien développée dans certains secteurs, notamment dans la collecte des déchets ménagers, l’approvisionnement en eau potable et autres. Elle permet aussi de créer de nouveaux secteurs d’activité, de développer de nouvelles activités économiques et de créer de nouvelles entreprises économiques.
Justement, vous avez toujours défendu l’idée de création d’entreprises de jeunes spécialisées dans l’installation, l’entretien et la maintenance de l’éclairage urbain. Qu’en est-il au juste ?
Nous sommes fabricants et fournisseurs de matériels d’éclairage urbain, mais nous ne faisons pas les installations. Très souvent, dans les projets pour lesquels nous sommes sollicités, on nous demande de recommander des entreprises d’installation. Je crois qu’il n’y pas suffisamment d’entreprises spécialisées dans ce domaine. Les jeunes entreprises sont beaucoup plus pluridisciplinaires, spécialisées dans le BTP d’une manière générale, et s’occupent de l’électricité, du gaz mais pas spécifiquement dans l’éclairage urbain comme cela existe dans d’autres pays.
Certains usagers de l’autoroute Est-Ouest ne comprennent pas pourquoi une telle infrastructure routière n’est pas éclairée comme les routes nationales…
Une autoroute n’a pas besoin d’être éclairée parce qu’il n’y pas de passants et les véhicules sont dotés d’éclairage. C’est le principe de l’éclairage public. Mais une route nationale est éclairée au minimum pour avoir un éclairage de fonctionnalité et de sécurité. On est obligé parfois de sur-éclairer les carrefours et les intersections pour attirer l’attention des automobilistes. Et tout cela est défini par des normes et des exigences internationales. Mais nous constatons qu’elles ne sont pas toujours appliquées chez nous, puisqu’on trouve parfois des endroits sur-éclairés et d’autres sous-éclairés.
Quel est le rôle de l’innovation dans ce que Belux produit ?
Notre philosophie s’articule essentiellement autour de la qualité. Et pour faire de la qualité, il est clair qu’il faut innover. Pour nous, l’innovation peut être algérienne ou étrangère, et il faut donc aller la chercher là où elle est. A titre d’exemple, on vient de signer un partenariat avec une entreprise étrangère pour développer une nouvelle gamme de produits qui s’appelle Biodiv.
Il s’agit d’un système qui utilise des lumières artificielles aux couleurs et tonalités adaptées aux différentes espèces animales et végétales, évitant ainsi les impacts néfastes sur la faune nocturne. Ce système permet de filtrer les couleurs dans le spectre lumineux de la lampe à LED pour protéger les espèces végétales ou animales sensibles. Nous avons aussi des produits qui rentrent dans ce qu’on appelle les Smart lighting» et la «Smart City».
Avez-vous tenté des opérations d’exportation de vos produits vers des marchés étrangers ?
Nous avons participé, en septembre 2023, à un Salon international à Paris où nous avons pu avoir des contacts avec des entreprises africaines participantes. Et c’est là où nous avons eu un premier contact avec une entreprise camerounaise, dont le chef est venu plus tard en Algérie, en janvier dernier, pour officialiser notre accord de partenariat avec lui portant sur l’ouverture d’un bureau de liaison de Belux à Douala. D’autres accords vont être conclus et annoncés en temps opportun.
Journée nationale de la ville : Les éléments clés d'une cité moderne
De notre bureau d’Oran : Amel Saher
Quel rapport entre la lumière, les transports publics, l'innovation, la recherche scientifique et la qualité de vie et la ville ? Quels sont les acteurs sociaux, économiques qui influent sur l'urbanisation et sa dynamique ?
Quelques réponses à ces questions ont été apportées, au cours d'une journée d'étude organisée conjointement par le CRASC et le groupe «Belux», à l'occasion de la Journée nationale de la ville qui coïncide avec le 21 février.
La manifestation, qui s'est tenue à l'hôtel Royal d’Oran, a été marquée par la participation des conférenciers, chercheurs au CRASC ayant réalisé des travaux dans différents secteurs en rapport avec les thématiques abordées.
Tout d'abord, il faut savoir que cette journée d'études inaugure un partenariat entre le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) et le groupe «Belux». À ce propos, la responsable de communication du centre de recherche, Mme Sabrina Refas, a fait savoir qu'il s'agit de la première convention du genre avec un partenaire économique privé. Son objectif principal est de valoriser les résultats de la recherche en sociologie et en anthropologie, et donc de faire bénéficier l'entreprise algérienne, à travers la réalisation de projets concrets à dimension nationale. De son côté, le directeur général de «Belux», Hanifi Belaroui, s'est félicité de ce partenariat. «Les études élaborées par les chercheurs du CRASC ont grandement contribué à analyser, d’abord, puis à générer, ensuite, des comportements socioéconomiques en rapport avec notre société», a-t-il indiqué. Abordant la principale thématique de la journée d'étude et le lien avec l'activité de son groupe, il a relevé l'importance de la lumière dans le processus de la construction urbaine. «La lumière devenait indispensable pour les besoins de sécurité, d’abord, ensuite assurer les déplacements, en mettant en valeur le riche patrimoine national sous une nouvelle lumière», a-t-il souligné. Dans un autre registre, le Pr Maha Messaoudene, de l'École polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger, a abordé, dans sa communication, les défis de la compétitivité de la ville algérienne. Il observe, à ce propos, la montée en puissance de la mondialisation, ces dernières décennies, qui, selon elle, a modifié l’ordre des choses. Dès lors, ajoute l'intervenante, la question de la compétitivité des territoires tant promue par les organismes internationaux est devenue «plus que jamais un enjeu indéniablement stratégique». «Si la compétitivité des espaces urbains a été pendant longtemps appréhendée à travers l’approche économique à partir des mesures quantitatives (PIB, PNB, taux de chômage), les évolutions scientifiques plus ou moins récentes ont permis à cette notion de prendre un nouvel élan, en intégrant d’autres dimensions liées à la qualité du cadre de vie, telles que le logement, l’environnement, le transport, la culture et les services urbains», a poursuivi le Pr Messaoudene. Pour sa part, Pr Sassi Boudemagh, de l'université de Constantine 3, a mis en exergue le rôle des universités, des entreprises et des gouvernements et de la société civile, dans la promotion de nouvelles opportunités professionnelles et dans la création d'un environnement propice à l'innovation et à la croissance économique.
Campagnes Vidéos
Communication Mr Ould Kaddour PDG SONATRACH
La gestion déléguée par Belux éclairage
Contribution Scientifique
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